Dans un contexte financier en rapide évolution où la crypto gagne en importance, la Banque centrale européenne (BCE) se positionne à l’avant-garde de l’innovation. L’institution pivot de la zone euro intensifie ses recherches sur la technologie blockchain pour le développement de sa monnaie numérique de banque centrale (CBDC).
La blockchain : une technologie au cœur des expérimentations de la BCE
La BCE a récemment conclu une expérimentation blockchain pour sa monnaie numérique de banque centrale (CBDC), en collaboration avec Zama, une entreprise spécialisée en crypto. Cette démarche s’inscrit dans une tendance mondiale où les banques centrales cherchent à intégrer la blockchain dans leurs opérations.
L’expérience s’est concentrée sur la mise en correspondance des liquidités, un processus crucial permettant aux banques d’aligner leurs actifs et leurs passifs, garantissant ainsi leur stabilité financière. Cependant, la mise en œuvre de ce système sur une blockchain soulève des défis techniques importants.
« Le défi réside dans la gestion des liquidités entre plusieurs entités sur une blockchain où tout est crypté », explique Nigel Smart, directeur académique de Zama. Cette problématique est au cœur des préoccupations actuelles dans le développement des CBDC.
La technologie de cryptage entièrement homomorphe (FHE) développée par Zama pourrait apporter une solution. Elle permet d’effectuer des calculs sur des données cryptées sans les décrypter, offrant ainsi un niveau de sécurité et de confidentialité sans précédent.
Le calcul multipartite : un outil prometteur pour l’économie européenne
Parallèlement à la blockchain, la BCE explore le potentiel du calcul multipartite (MPC). Cette technologie permet le partage sécurisé de données entre plusieurs parties sans compromettre la confidentialité des informations individuelles.
L’expérience menée par Zama et la BCE a démontré la faisabilité du MPC à l’échelle d’une économie nationale. « Nous avons essentiellement fait fonctionner l’économie finlandaise à l’aide d’un moteur MPC, et nous avons pu suivre l’évolution de la situation », révèle Smart. Bien que prometteuse, cette technologie nécessite encore des développements pour être applicable à l’ensemble de l’économie européenne.
Ces avancées technologiques pourraient révolutionner le système financier européen, offrant ainsi une plus grande efficacité et sécurité dans les transactions. La BCE continue d’explorer ces pistes innovantes, ouvrant la voie à une transformation numérique majeure du secteur bancaire.
En conclusion, la Banque centrale européenne affiche une volonté claire de moderniser et séculariser ses opérations financières grâce aux technologies de la blockchain et du calcul multipartite. Ces innovations pourraient bien révolutionner le paysage financier à l’échelle européenne, renforçant ainsi la sécurité et l’efficacité des transactions économiques. Une avancée positive pour l’avenir de l’économie européenne.